Or : la ruée des investisseurs se poursuit en 2025 face aux incertitudes économiques

Or : la ruée des investisseurs se poursuit en 2025 face aux incertitudes économiques

Consommation

En 2025, l’or confirme son rôle de valeur refuge par excellence, attirant massivement les investisseurs dans un climat économique et géopolitique instable. Sa performance exceptionnelle de l’année précédente et les politiques monétaires actuelles renforcent cette tendance. 

L’or, un refuge historique face aux crises

Depuis toujours, l’or joue un rôle de stabilisateur en période de turbulences. Crise financière de 1929, effondrement de 2008 ou encore instabilités géopolitiques récentes : chaque événement de grande ampleur a vu les cours de l’or grimper en flèche. En temps de récession ou de conflits, les investisseurs se tournent naturellement vers ce métal précieux pour sécuriser leur capital.

Le contexte actuel, marqué par la hausse des taux d’intérêt et les tensions géopolitiques persistantes, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, ne fait pas exception. L’or redevient un actif de prédilection pour les portefeuilles en quête de stabilité, tandis que les banques centrales renforcent encore leurs réserves en or, confirmant son importance stratégique.

Des performances record en 2024

L’année 2024 a été synonyme de records pour l’or, avec une hausse spectaculaire de près de 30 %. Le prix de l’once a franchi la barre des 2 900 dollars début 2025, un niveau jamais atteint auparavant. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs, à commencer par les politiques monétaires accommodantes mises en œuvre par les grandes banques centrales.

La Réserve fédérale américaine et la Banque centrale européenne ont adopté des stratégies visant à assouplir les conditions financières, notamment par des baisses successives des taux d’intérêt. Parallèlement, les incertitudes liées aux politiques commerciales américaines ont amplifié le phénomène, incitant les investisseurs à privilégier l’or plutôt que les marchés actions.

Les banques centrales, acteurs clés de la hausse

Depuis 2022, les banques centrales ont massivement accumulé de l’or, établissant un record historique d’achats. Entre 2022 et 2024, elles ont acquis plus de 2 700 tonnes, dont plus de 1 000 tonnes rien qu’en 2024, selon les chiffres du World Gold Council. Cette accumulation frénétique est principalement le fait des pays émergents, soucieux de réduire leur dépendance au dollar américain en diversifiant leurs réserves.

Ces acquisitions massives offrent un soutien solide au cours de l’or. Elles témoignent de la volonté des institutions financières de sécuriser leurs actifs face aux incertitudes monétaires et économiques, un signal fort qui ne passe pas inaperçu auprès des investisseurs privés.

Quelles perspectives pour 2025 ?

La tendance haussière initiée en 2024 semble se maintenir en 2025, soutenue par des facteurs structurels et conjoncturels. Les politiques monétaires expansionnistes, visant à relancer la croissance, devraient continuer à affaiblir les devises majeures, rendant l’or d’autant plus attractif.

Par ailleurs, les tensions géopolitiques n’ont pas disparu. La persistance des conflits régionaux et les rivalités commerciales entre grandes puissances nourrissent une demande continue pour l’or, renforçant sa fonction de bouclier face aux incertitudes globales. Certains analystes envisagent même de nouveaux records si ces facteurs venaient à s’intensifier.

Opportunités et risques pour les investisseurs

Investir dans l’or reste une stratégie séduisante pour protéger son capital, notamment en période d’inflation. Ce métal précieux présente l’avantage d’être peu corrélé aux marchés actions, offrant ainsi une diversification intéressante. Mais l’investissement en or n’est pas sans risques. Contrairement aux actions ou obligations, il ne génère ni dividendes ni intérêts, ce qui peut en limiter l’attrait sur le long terme.

La volatilité des cours constitue également un défi. Si l’or peut grimper rapidement en période de crise, il peut aussi subir des corrections brutales lorsque les conditions économiques s’améliorent ou que les tensions se dissipent.