Impôts en France : entre perception et réalité sous la présidence Macron

Impôts en France : entre perception et réalité sous la présidence Macron

Fiscalité

L’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée a suscité de nombreux débats, notamment sur l’évolution des impôts en France. Alors que les perceptions sont marquées par un sentiment de hausse généralisée, les chiffres officiels révèlent une toute autre réalité. Entre ressentis et faits fiscaux, où se situent véritablement les contribuables français aujourd’hui ?

Une perception de hausse omniprésente chez les ménages français

D’après un sondage récent réalisé par OpinionWay pour Les Échos et Le Conservateur, 68 % des Français estiment payer plus d’impôts qu’en 2017. Ce ressenti a même augmenté de 11 points entre 2023 et 2024.

Cette perception persistante s’explique en partie par la médiatisation de certaines taxes, comme la taxe foncière, jugée excessive par 66 % des sondés. Pourtant, d’autres impôts ont été supprimés ou réduits, à l’image de la taxe d’habitation, souvent oubliée dans les discussions publiques.

Disparités entre ressenti et réalité fiscale

En réalité, les impôts des ménages français ont baissé de 30 milliards d’euros entre 2017 et 2024. Un écart frappant avec le ressenti général.

Par exemple, l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) ne concerne que 5 % de la population, mais suscite une forte polarisation du débat. De nombreux Français souhaiteraient un renforcement de cette taxation, signe d’une attente d’une fiscalité plus redistributive.

Une méconnaissance persistante de la fiscalité

Malgré les débats vifs sur l’imposition, une part importante des contribuables méconnaît son propre régime fiscal.

  • Moins de 50 % des Français connaissent leur taux d’imposition moyen.
  • 80 % ignorent leur tranche marginale.

Ce manque de connaissances peut nourrir des perceptions erronées et accroître le sentiment d’injustice fiscale.

Taxation des successions : entre réalité et fantasmes

La fiscalité des successions est un autre sujet de tensions. Pourtant, selon l’Insee, 85 % des héritages transmis en France sont exempts d’impôts (valeur inférieure à 8 000 euros). Seuls 12,9 % des successions dépassent 100 000 euros, seuil à partir duquel une taxation s’applique.

Malgré ces réalités chiffrées, une majorité de Français continue d’estimer que la taxation successorale est trop lourde, révélant un besoin de clarification sur les dispositifs en place.